Robert Morgan appartient à la nouvelle génération d’animateurs underground britanniques. Entre un David Firth cultivant un univers profondément lynchien (notamment avec sa série Salad Fingers, démarrée en 2004), et un Lee Hardcastle partisan d’un gore débridé, Robert Morgan fait office de doyen. Son univers est, des trois, le plus abouti techniquement, mais aussi le plus morbide, avec ses textures suintantes et ses visages hybrides de nourrissons et de cadavres.
Il
partage avec ses deux compatriotes et Jörg Buttgereit (célébre cineaste
underground Allemand, adulé par Morgan) un même goût de
l’onirisme, des atmosphères étranges et des contes indéchiffrables. Paranoid,
déjà, en 1994, bien qu’assez classique pour un projet étudiant, met en
place les premières pierres de son cinéma, avec son postulat
cauchemardesque et ses textures cartilagineuses. Il poursuivra son
travail avec de nombreux courts-métrages, dont The Cat with Hands en 2001, qui restitue à merveille l’ambiance des histoires de fantôme d’Edgar Poe ou de Lafcadio Hearn ; puis The Separation (2003) et Bobby Yeah (2011) qui restent à ce jour les plus renommés. En 2014, il marque de son sceau l’anthologie ABCs of the Death 2 avec le segment D is for Deloused,
peut être à ce jour son métrage le plus hermétique et le plus
perturbant. Chacun de ses univers a sa propre logique interne, que l’on
devine emprunte de différentes pathologies psychiatriques. Ce sont des
mondes à la fois mentaux et organiques, principalement sculptés de
fluides et de viande.
D is for deloused 2014
The cat with hands vostfr
The Man in the Lower-Left hand Corner of the Photograph 1997
The separation 2003
le lien Robert Morgan courts-métrages : click ici et hop !
Remerciement à TheQemist(LaTeamtamére) our la traduction de "The cat with hands"
CHAINSAW MAID 1 (à suivre demain)
Géniale, merci radisnoir
RépondreSupprimerRobert Morgan is the best news that happen in the world of animation since Bambie was killed by Godzilla !
RépondreSupprimer